Apprendre....A prendre...ou à laisser ?
Comment aider votre enfant à apprendre ?
Apprendre est une grande aventure qui démarre dès la naissance ! Souvenez vous quand à peine né votre tout petit bébé tâtonna, chercha et enfin trouva le sein de sa mère pour se nourrir : il apprend vite !
L’enfant aime découvrir le monde qui l’entoure, c’est une source de plaisir, de motivation, de défis, de rencontres….et de connexions entre ses neurones !

Mais apprendre c'est quoi ?
Selon la première définition du Larousse ; Apprendre c’est acquérir par l’étude, par la pratique, par l’expérience une connaissance, un savoir-faire ou quelque chose d’utile.
Sur le papier cela paraît simple ! Mais vous en conviendrez qu’apprendre n’est pas facile pour tout le monde et que certains ont même décidé de laisser tomber le plaisir d’apprendre (jusqu’à se convaincre qu’ils sont nuls).
On observe que ce phénomène est de plus en plus important chez les enfants et les adolescents. Et c’est le rôle, le devoir de l’adulte d’accompagner dans les apprentissages qu’ils soient scolaires, émotionnels ou sociaux.
Le contexte d'apprentissage
Pour apprendre il faut se sentir en confiance, sécurisé, soutenu et que l’erreur fasse partie du jeu pour qu’elle permette l’évaluation (de la situation), l’adaptation et la progression.
J’aime beaucoup cette idée que lorsque l’on se plante….on pousse ! Et les encouragements et la confiance de la famille, de l’enseignant, des adultes autour de l’enfant sont les meilleurs terreaux.
Apprendre implique de revoir (parfois renoncer) à ce que l’on croyait. Apprendre a une part de « danger », on hésite, on se force, on se sent mal à l’aise… Il est donc essentiel d’avoir autour de soi des personnes de confiance et bienveillantes pour être rassuré, sécurisé et encouragé tout en conservant un cadre et des limites. (Il ne s’agit pas de laisser tout faire loin de là, on peut être ferme et bienveillant dans les apprentissages.)

Deux mises en situation pour illustrer mes propos…
Exemple 1 : Repensez à vous lors de votre 1ère leçon de conduite !
Ce n’était certainement pas la situation la plus sécurisante (surtout pour le moniteur) il y a eu beaucoup de choses à apprendre, à penser, il a fallu être très attentif…souvenez vous…pédale à gauche, on appuie, on lève le pied à droite, les vitesses, clignotants, les panneaux, priorités….ETC…. Ca ne s’est sans doute pas passé comme vous l’imaginiez…Votre moniteur a été patient, à votre écoute, il a pris le temps de vous expliquer vos erreurs (même quand c’est la 6ème fois que vous calez) et petit à petit vous avez pris confiance en vous et poursuivit vos leçons de conduite jusqu’à maintenant être seul au volant.
Et si le moniteur avait dit « laissez tomber, vous n’y arriverez pas ! » , « vous comprenez rien », « c’est pas possible d’être aussi nul, c’est pourtant pas difficile » ?….Je vous détaille pas la suite, je pense que vous avez compris !
Exemple 2 : Votre enfant commence à marcher !
Chouette ! Il passe du 4 pattes à la position debout, il fait un pas vers l’avant, un second et….badaboum le voilà sur les fesses ! Evidemment, il est nul, il n’y arrivera pas, il a raté et il est puni !!! J’ose espérer que c’est bien sûr ce que vous n’avez pas pensé (même si il a marché à 22 mois!) Cet essai de marche il l’a fait et refait des dizaines voire des centaines de fois et vous étiez là pour l’encourager, le sécuriser, le soutenir en cas de chute et avec bienveillance, sans jugement ni sanction et aujourd’hui il court et bouge partout ! Félicitations !
Apprendre suit un cycle, un cycle de 4 étapes qui se suivent et s’appuient les unes sur les autres. Ces étapes permettent de continuer et de recommencer l’aventure de l’apprentissage (de tous les apprentissages)
Les 4 étapes de l'apprentissage
,Pour illustrer les 4 étapes de l’apprentissage je vous propose un exemple d’apprentissage scolaire, non pas que ces 4 étapes soient uniquement valables à l’école (bien au contraire) mais parce que il faut avouer que c’est plus parlant pour chacun.
Etape 1 : Inconsciemment Incompétent
On ne sait pas qu’on ne sait pas- On se sent zen, serein et parfois même confiant.
Jade est en grande section. Elle va rentrer au CP dans quelques mois. Elle n’a pas encore été confrontée aux apprentissages « académiques » tels que la lecture ou l’écriture. Jusqu’à présent elle découvre de manière ludique. Mais elle est au courant que le CP est une « année importante », qu’elle va « lire et écrire ». Elle perçoit différents ressentis chez les adultes de son entourage : fierté, enthousiasme…(parfois aussi du stress mais on arrive à le contenir). Jade se sent heureuse et trouve que l’entrée en CP, apprendre à lire et écrire c’est chouette.
=> Elle est inconsciente des efforts cognitifs et kinesthésiques que vont lui demander ces apprentissages. Elle imagine.
Etape 2 : Consciemment Incompétent
On sait qu’on ne sait pas- On prend conscience de l’effort demandé, de l’ampleur du travail attendu. Les échecs nous dévalorisent petit à petit
Jade est en CP et se trouve confrontée à la lecture : nouveauté qui apporte son lot d’émotions : stress, joie, excitation, déception, colère, agacement, fierté….Malgré tout, ses croyances tombent, lire c’est difficile ! Pourtant elle connaît bien son alphabet, elle sait reconnaître son prénom et quelques mots mais il lui manque encore des choses. Jade fait des erreurs, inverse des lettres, confond des sons (car oui les lettres de l’alphabet elle connaît mais quand elles sont 2 collées ensemble ça change le son).
Bref, Jade se retrouve confrontée à des efforts cognitifs extrêmement importants (mémoire, analyse, compréhension, concentration…) qui apportent leur lot de difficultés : fatigue, erreurs, agacement… Elle prend pleinement conscience des difficultés de l’apprentissage (et perd plaisir car le ludique disparaît peu à peu)
C’est à cette étape que l’accompagnement de l’adulte depuis la naissance prend tout son sens.
Soit Jade se sent encouragée, sécurisée depuis toujours sur ses apprentissages et elle a développé un sentiment de compétence, elle connaît sa valeur et prend confiance. Elle va donc développer des stratégies pour surmonter ses difficultés, elle va s’adapter aux nouvelles données, affronter les erreurs et malgré des périodes d’inconfort elle retrouvera progressivement l’équilibre. L’effort cognitif est intense et apporte une grande vulnérabilité.
En tant que parent : continuez ! Il y aura des hauts et des bas, des apprentissages qui demanderont des efforts supplémentaires, des périodes de ras le bol mais vous avez posé le cadre et vos encouragements soutiennent les apprentissages de votre enfant.
Soit Jade n’est pas dans un sentiment de sécurité, ne se sent pas compétente, elle est sous le coup d’injonctions irréelles (elle a jamais aimé l’école, c’est pas fait pour elle, sa mère n’aimait pas lire, ….). Jade a tenté des expériences mais les résultats ont échoués, elle se dévalorise, et vit ses erreurs dans la honte. Son comportement change et la communication devient compliquée. L’effort cognitif est d’autant plus fort.
En tant que parent : Rien n’est perdu ! Vous faites de votre mieux avec vos expériences et vos perceptions, l’important est de prendre conscience des difficultés et de pouvoir pour un temps passer le relais à un parent, grand parent, tante… ou professionnel.
Etape 3 : Consciemment compétent
On sait qu’on sait – L’effort est toujours très soutenu mais on y arrive !
Jade est récompensée, elle réussit des dictées, elle lit des plus « gros »livres…mais pour y arriver elle travaille dur et régulièrement. Cela lui demande beaucoup sur le plan cognitif. Sa mémoire et ses capacités attentionnelles sont au maximum. C’est une phase motivante et gratifiante mais au prix d’une grande fatigue mentale qu’il faut gérer.
Etape 4 : Inconsciemment compétent
On ne sait plus qu’on sait – La mémoire procédurale (oui nous avons plusieurs mémoires) a pris le relais, l’apprentissage est devenu un automatisme et on peut passer à autre chose.
Jade sait lire et écrire ! Elle y prend même du plaisir car elle n’a plus à « réfléchir » c’est automatique ! Elle peut par exemple sur la lecture d’un texte diriger son attention sur la compréhension dans le but de l’expliquer à son petit frère.
Ces 4 étapes ne se passent pas en 4 jours
L’apprentissage prend du temps et chaque enfant a son rythme et sa manière. En sécurité affective, sans exigence de performance, avec bienveillance, chaque apprentissage abouti !

Ce n'est pas réservé qu'aux enfants...
Ces 4 étapes dans les apprentissages s’appliquent à tous : bébés, enfants, adolescents, adultes, seniors ! Tout le monde y passe et pour tout type d’apprentissage. Le besoin de se sentir encouragé et en sécurité est le même pour tous.
La différence (au-delà de l’âge) c’est nos ressources.
Nos ressources biologiques (sommeil, alimentation, sport, nature) cognitives (mémoire, concentration, flexibilité…) et psychologiques (résilience, optimisme, forces de caractère…).
Grâce à mes outils de 𝐏𝐬𝐲𝐜𝐡𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 𝐏𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐯𝐞 et 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐭𝐡𝐨𝐝𝐞 𝐁𝐁𝐁®, j’accompagne chacun à découvrir son potentiel, ses forces, à aller vers son mieux-être et comprendre ses mécanismes.
Grâce à 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐭𝐡𝐨𝐝𝐞 𝐄𝐧𝐂𝐞́𝐅𝐀𝐋® et 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐝𝐨𝐜𝐨𝐠𝐧𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧, je viens stimuler et mobiliser vos ressources cognitives pour faciliter vos apprentissages : être mieux concentré, développer ses capacités mnésiques, s’adapter aux nouveautés, organiser son travail….
Le tout avec mon écoute, 𝐦𝐨𝐧 𝐞𝐦𝐩𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞, 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝’𝐞𝐱𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 (pro et perso) et mes encouragements.
𝗨𝗻 𝗧𝗥𝗜𝗢 𝗴𝗮𝗴𝗻𝗮𝗻𝘁 pour jouer la carte de la réussite et miser sur votre épanouissement.
Article inspiré de l’excellent livre de Catherine Vanham – Dis moi comment apprendre